CAP 21 soutient la Charte de Bruxelles
Vous aussi signez la pétition en ligne: http://iecc-tpie.org/
Pour la création d'un Tribunal Pénal Européen et d'une Cour Pénale Internationale de l'Environnement et de la Santé
Considérant le droit inaliénable de l’homme à un environnement
sain et le risque d’irréversibilité du niveau atteint par la perte de
biodiversité.
Les parties initiatrices :
- Rappellent et
soulignent les Principes et les contenus de toutes les Résolutions
internationales et les Déclarations internationales depuis la
Déclaration de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement,
adoptée à Stockholm le 16 Juin 1972;
- Reconnaissent que les enjeux dépassent les frontières et doivent être traités de manière supra nationale;
- Affirment
que la question de l’utilisation excessive des ressources pose celle de
l’endommagement, voire de la destruction d’écosystèmes dont le
fonctionnement permet le maintien et le développement de la vie,
démontré par la disparition de nombreuses espèces végétales et animales;
que la santé humaine est mise en péril par l’usage de produits toxiques
et en particulier les perturbateurs endocriniens et les produits
cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques;
- Observent que
différentes initiatives visent à donner un caractère constitutionnel à
la préservation du vivant (comme, par exemple, la nouvelle Charte
Constitutionnelle de l’Équateur, la Conferencia Mundial de los Pueblos
sobre el Cambio Climático y los Derechos de la Madre Tierra –
Cochabamba, la Charte de l’environnement en France);
- Soulignent l’extrême urgence à agir;
- Relèvent
qu’une telle perspective exige l’étude et l’évaluation des données
historiques, anthropologiques et culturelles, scientifiques, sanitaires,
économiques et politiques;
- Estiment en conséquence que ces
données doivent avoir une traduction juridique pour permettre la
préservation de l’environnement avec des sanctions effectives,
proportionnées et dissuasives; en effet, certains choix et décisions,
pris en toute connaissance de cause, se traduisent par des conséquences
dramatiques à court et à long terme sur les ressources, la nature et les
humains ; qu’il importe donc de reconnaître un accès effectif à la
justice;
- Constatent qu’il existe aujourd’hui de nombreuses
initiatives de forme et de nature diverses portées par elles-mêmes et
d’autres organisations qui les rejoindraient ; elles poursuivent un but
analogue avec des méthodes différentes mais complémentaires et
susceptibles de se mettre en place plus ou moins rapidement ; il
convient de trouver les solutions et les outils les plus adéquats pour
agir de concert et permettre la mise en œuvre immédiate de ce qui peut
l’être et de coordonner les efforts pour parvenir au meilleur résultat
possible de chaque initiative.
Qu’en conséquence, elles ont décidé de se réunir pour convenir de ce qui suit
- Immédiatement, toutes les initiatives déjà existantes ou
en préparation permettant à la société civile de s’emparer et de juger
au moins sur le plan moral les responsables des crimes et délits
environnementaux mettant en péril les ressources planétaires et la santé
humaine seront soutenues par toutes les organisations signataires ; il
en va notamment ainsi du Tribunal international de conscience des crimes
contre la nature et l’environnement, et celle du Tribunal des Peuples;
- Une seconde étape historique pourrait être franchie par la
création D’UN TRIBUNAL PENAL EUROPEEN DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA
SANTE; À la suite de l’audition, le 10 juillet 2010, par la commission
environnement, santé publique et sécurité alimentaire du Parlement
européen, du professeur Abrami, vice-président de l'Académie
internationale des Sciences de l’Environnement, le département politique
« droits des citoyens et affaire constitutionnelles » de la DG des
politiques internes de l’UE du Parlement européen a émis des
commentaires1 sur cette proposition stipulant que: « la création d’une
chambre spécialisée au sein de la Cour de Justice de l’UE, ou un
tribunal spécialisé attaché à la Cour avec une compétence sur les
questions environnementales, serait un but réaliste à moyen terme.2 »;
l’AME-DIE a soutenu cette initiative qui pourrait se traduire par une
modification du statut de la CJUE ; la reconnaissance de la nécessaire
sanction pénale des délits environnementaux (directive 2008/99/EC) et la
création d’un parquet pénal européen pourraient être considérés comme
un premier pas dans cette direction ; le renforcement des sanctions et
la reconnaissance du crime d’écocide, demandé par le mouvement citoyen
End Ecocide in Europe, s’inscrivent également dans cette démarche;
-
UNE COUR PÉNALE INTERNATIONALE DE L ‘ENVIRONNEMENT ET DE LA SANTE est
le but final à atteindre. Pour y parvenir, une révision des statuts de
la Cour Pénale internationale (art 121,122 et 123) est possible, en
introduisant la catastrophe environnementale comme l’une des
incriminations des crimes contre l’humanité permettant de poursuivre les
responsables ayant agi de façon intentionnelle. Ce crime de catastrophe
environnementale permettrait d’obtenir une protection effective
internationale des écosystèmes, dans l’esprit des précédents
jurisprudentiels de nature civile émanant de la Cour internationale de
Justice (Trail Case, conflit du canal de Corfou ) dont résulte une règle
de droit international coutumier selon laquelle: "aucun État n'a le
droit d'utiliser ou permettre qu'on utilise son propre territoire de
telle manière à provoquer des dommages", réaffirmée par le principe n.21
de la Déclaration de Stockholm du 1972 et dans le Principe n.2 de la
Conférence de Rio de Janeiro du 1992;
Les parties
signataires suivent également avec intérêt et certaines soutiennent
également la création d’un nouveau crime dit d’ « écocide » comme 5ème
crime contre la paix.
En conséquence, les parties initiatrices :
- Invitent les autres organisations intéressées à soutenir
la demande de créer un Tribunal Pénal Européen de l’Environnement et de
la Santé sur la base des principes élaborés par l’UE d’une sanction
effective, proportionnée et dissuasive;
- Invitent les
organisations intéressées et au-delà la société civile mondiale à
soutenir la demande de création d’une Cour Pénale Internationale de
l’Environnement et de la Santé en développant les compétences actuelles
de la Cour Pénale Internationale (ICC) par le biais des procédures
prévues dans le traité (révision et amendements) et en incluant comme
nouveau crime spécifique, la catastrophe environnementale;
- En conséquence, demandent au Secrétaire Général de l’ONU d’entreprendre toute démarche utile pour
-
Répertorier les différentes urgences environnementales de la Planète
Terre avec une attention particulière pour la protection de la santé et
pour les problèmes scientifiques et technologiques a?érents ainsi que
pour tous les aspects culturels et anthropologiques;
-
Élaborer les actes nécessaires à la création de la Cour Pénale
Internationale de l’Environnement et de la Santé et à la sanction
effective des infractions environnementales ayant causé des dommages aux
personnes comme aux écosystèmes;
-
Invitent les organisations intéressées et la société civile à soutenir
une initiative visant à faire reconnaitre par l’ONU, et les États le
principe pollueur payeur comme un principe juridique de valeur
universelle et sanctionnable, à réparer le préjudice écologique, à
introduire une véritable protection juridique et juridictionnelle des
ressources dans un esprit de multilatéralisme efficace et de
solidarité;
- Décident en tous cas de s’organiser en plateforme commune pour poursuivre cet objectif et le préciser.