Christine  Lagarde a annoncé sa candidature au poste de directeur général du FMI  en remplacement de Dominique Strauss Kahn, démissionnaire suite à ses   ennuis judiciaires. Sans nier les compétences et l’expérience de la  ministre, la philosophie libérale qu’elle a toujours défendue ne nous  semble pas compatible avec les attentes actuelles, notamment par rapport  aux problématiques économiques rencontrées par de nombreux pays aussi  bien en Europe que dans les pays en développement. Pour Cap21, Mme  Lagarde n’est peut-être pas la mieux placée pour conduire les réformes  qui s’imposent pour modifier radicalement le fonctionnement du FMI et en  faire une institution adaptée aux grands défis planétaires et jouissant  d’une réelle légitimité démocratique en tenant compte du poids  croissant des pays du Sud. Parmi ces défis la transition écologique des  économies et l’adaptation des politiques industrielles en réponse au  changement climatique pourraient être encouragées dans le cadre du  soutien du FMI aux pays en crise. D’évidence, Christine Lagarde, peu  encline au dirigisme économique, ne porte cette vision du changement.  Par ailleurs, les risques judiciaires qui pèsent sur Mme Lagarde dans le  règlement de l’affaire Tapie soulignés tant par le procureur général de  la cour de Cassation que par la Cour des Comptes et sans préjuger des  conclusions font peser une lourde incertitude sur la capacité qu’elle  aura à conduire la direction du Fonds Monétaire International jusqu’à  son terme. Pour Corinne Lepage, députée européenne et présidente de  CAP21, « c’est un risque que la France ne devrait pas prendre ».Dominique Lemoine porte-parole Cap21